Paissètz, anhèls… (Lo poton)

Collecté en 2003 Sur les Communes de Aguessac, St-Geniez-d'Olt Voir sur la carte
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Introduction

Cette chanson a été écrite par Lucien Mengaud (Lavaur 1805-Toulouse 1877), auteur de "La Tolosana", chanson qui a inspiré Claude Nougaro pour son grand succès "Toulouse".

Elle était à l'honneur dans les spectacles urbains et très appréciée des amateurs de bel canto.

L'Association pour la promotion des métiers et cultures populaires en a collecté une version dans les années 1982-1983.

Son

Paulette AGRINIER

née Imbert en 1938 à La Ferrière de Saint-Geniez d'Olt, décédée en 2009.

Transcription

Occitan
Français
« Paissètz, anhèls, pendent que dins la prada,
Ieu vau trobar l’objèct de mas amors,
E tus Medòr garda la tropelada,
Garda-la bien d’aquí a mon retorn.
Vese aval la bèla Joaneta,
Lo long del riu, se'n va culhir la flor.

A sos ginolhs, dirai a la filheta :
“Tu qu’as bon cur, vai, dona-me un poton !”
A sos ginolhs, dirai a la filheta :
“Tu qu’as bon cur, vai, balha-me un poton !”

Adiu tresaur, adiu mon estelòta,
Anja del Cèl, mon boquet parfumat,
A… laissa-me, sus ta rosa boqueta,
Pren' un poton que l’ai plan meritat,
– Non, vòle pas, vai-te'n, vai-te'n de suita,
Crente del lop la terribla furor.

Medòr es sol e pòt prendre la fuita,
Vai-te'n, vai-te'n, a deman los potons…” (bis)

Lo lendeman, lo pastorèl plorava,
Lo traite lop li aviá tuat Medòr,
Mès una amont que de prèp lo gaitava,
Venguèt d’un vam reviscolar son cur :
“Plores pas plus, vene calmar tas penas,
Plores pas pus, vene te rendre urós.

Unissem-nos d’una dobla cadena,
Pièissa poirem nos manjar de potons.” (bis) »
Paissez, agneaux… (Le bisou)
« Paissez, agneaux, pendant que dans la prairie,

Moi je vais trouver l'objet de mes amours,
Et toi Médor garde le troupeau,
Garde-le bien jusqu'à mon retour.
Je vois là-bas la belle Jeanette,
Le long du ruisseau, elle s'en va cueillir la fleur.

À ses genoux, je dirai à la fillette :
“Toi qui as bon cœur, allez, donne-moi un bisou !” (bis)

Bonjour trésor, bonjour ma petite étoile,
Ange du Ciel, mon bouquet parfumé,
Ah… laisse-moi, sur ta petite bouche rose,
Prendre un bisou car je l'ai bien mérité.
– Non, je ne veux pas, va-t'en, va-t'en de suite,
Crains du loup la terrible fureur.

Médor est seul et il peut prendre la fuite,
Va-t'en, va-t'en, à demain les bisous.” (bis)

Le lendemain, le petit berger pleurait,
Le traitre loup lui avait tué Médor,
Mais une là-haut qui de près le guettait,
Vint d'un saut revigorer son cœur :
“Ne pleure plus, je viens calmer tes peines,
Ne pleure plus, je viens te rendre heureux.

Unissons-nous d'une double chaîne,
Et puis nous pourrons nous manger de bisous.” (bis) »
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