Lo parelh de debaces

Collecté en 2000 Sur les Communes de Ambeyrac, Saujac Voir sur la carte
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Introduction

Dans tous les pays et à toutes les époques, les jeteurs de sorts et autres emmascaires, sorcelors, empatufaires ou devinhaires ont fait partie de la sociabilité locale.

Il existait plusieurs techniques pour se protéger des sorciers : porter un vêtement à l'envers, faire cuire des clous, frapper un mannequin représentant le jeteur de sorts, réciter une formule, porter plusieurs couvre-chefs à la fois…

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL

Marcelle CÉPIÈRE

née Espinasse en 1925 à Estrabols le Haut de Saujac, décédée en 2018.

Transcription

Occitan
Français
« Aquí, aquò's vertat. Aquò's çò que m'arribèt a ieu.
Disián que li aviá de las femnas que donavan de missants còps d'èlh. Sai pas se èra vertat o pas vertat mès totjorn qu'aquel còp voliái començar un parelh de debaces, ieu. E aquela femna èra venguda aquí, nos veire. Jamai po(gu)èri pas arribar a los començar, los debaces, tant que li èra. Un còp aviái pas prossa lana, un còp aviái tròpes de points, un autre còp… Totjorn m'arribèt quicòm. Al cap d'un briu, n'agèri un… N'aviái pro de los començar sans li arribar, los pausèri. Quand sia(gu)èt partida, di(gu)èri :
“Quand mème, te cal ben començar aquel parelh de debaces !”
Los comencèri còp sec ! Sans que… Juste tombèri coma cal. Que, tant que l'autra sia(gu)èt aquí, los comencèri pas. »
La paire de bas
« Là, c'est vrai. C'est ce qui m'arriva à moi.
Ils disaient qu'il y avait des femmes qui donnaient de mauvais coups d'œil. Je ne sais pas si c'était vrai ou pas mais toujours est-il que cette fois-là je voulais commencer une paire de bas, moi. Et cette femme était venue là, nous voir. Jamais je ne pus arriver à les commencer, les bas, tant qu'elle fut là. Une fois je n'avais pas assez de laine, une fois j'avais trop de points, une autre fois… Il m'arriva toujours quelque chose. Au bout d'un moment, j'en eus… J'en avais assez de les commencer sans y arriver, je les posai. Quand elle fut partie, je dis :
“Quand même, il te faut bien commencer cette paire de bas !”
Je les commençai immédiatement ! Sans… Je tombai juste comme il faut. Car, tant que l'autre fut là, je ne les commençai pas. »

Localisation

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