Lo bal
Introduction
Les jeunes filles qui allaient danser à la fête (vòta) du village n'étaient pas toujours bien vues, notamment de la part des autorités religieuses. Dans certaines paroisses, il fallait demander l'autorisation au curé (curat, curè) pour aller danser au bal de l'après-midi (l'après-dinnar).
Les Enfants de Marie rassemblaient des adolescentes pour former une élite de piété en direction culte marial. Elles portaient un ruban bleu ciel et une médaille. Comme le manuel, ces insignes étaient remis à l’Enfant de Marie lors d'une cérémonie. Sur ce ruban était fixée la médaille dite miraculeuse. Le ruban était vert pour les nouvelles, bleu ciel pour les Enfants de Marie accomplies et violet avec une médaille de sainte Anne enseignant à Marie pour les Enfants de Marie mariées. S’ajoutait lors des réunions et des activités de l’association, le port d’un uniforme commun qui reprenait l’idéal marial de la fin du XIXe siècle : un voile blanc, une robe blanche, une ceinture bleue ciel et lors de certaines occasions une couronne de fleurs.
Ce costume persista au XXe siècle, complété selon les circonstances d’un uniforme composé d’une jupe bleu marine, d’un chemisier blanc et d’un béret bleu marine.
Vidéo
Paulette MARMIESSE
née Delbosc en 1931 à Montredon (46).
Transcription
Occitan
Français
Mès enfin, èri pas Enfant de Marie, ieu. »
« Notre curé était sévère. Il ne voulait pas que nous allions au bal. Quand il y avait une fête, il fallait lui demander la permission. Je n'ai jamais voulu aller lui demander la permission et j'allai à la fête. Ah… pas la nuit ! Hououou… attends un peu, pas la nuit ! L'après-midi.
Mais enfin, je n'étais pas Enfant de Marie, moi. »