Gentille pastourelle

Collecté en 1991 par CORDAE Sur la Commune de Aurelle-Verlac Voir sur la carte
J'apporte des précisions ou
je demande la traduction >

Introduction

Ces dialogues chantés entre une personne de rang élevé et une jeune femme de modeste extraction sont appelés pastorèlas. "Gentille pastourelle" est la plus répandue dans la région.

Toutes révèlent la situation diglossique de l'occitan par rapport au français, mêlée à un conflit de classes. Le seigneur s'adresse à la jeune femme en français. Il veut l'emmener, lui inculquer les bonnes manières et lui faire connaître le beau monde. La jeune femme lui répond en occitan et préfère rester dans sa campagne.

Il s'agit d'un genre populaire très ancien que l'on retrouve dans la lyrique des troubadours.

"Gentille pastourelle" a été publiée par Jean Fromen (1809-1880) d’Huparlac, sur l’air de "Il pleut, il pleut, bergère", dans "Julito et Pierrou ou lou comi mal espeirat del moriatge", le 10 août 1840.

Louisette avait interprété cette chanson au cours d'une séance récréative à Salgues.

Ethnotexte

Louisette MONNIÉ

née Bonal en 1931 à Paris.

Transcription

Occitan
Français
« Gentille pastourelle,
Que tes airs sont charmants,
Comment fille si belle,
Peux-tu rester aux champs ?
Laisse là ta campagne,
Laisse là ton troupeau.
Sois ma chère compagne,
Viens habiter chez nous.

– Aicís coma a la vila,
Als pès de mos parents,
Mossur soi plan tranquilla,
E passe de bon temps.
N’ai pas granda fortuna,
Mès cependent n’ai pro.
Vos ni trobaretz una,
Laissatz-me d’ont lai soi.

– Sans toi je ne puis vivre,
Rends-toi donc à mes vœux,
Daigne, daigne me suivre,
Nous partirons tous deux.
Envers tes père et mère,
Tu feras ton devoir,
Souvent dans leur chaumière,
Tu reviendras les voir.

– Mos parents m’an noirida,
Ieu los deve servir.
Retenguètz pas la brida,
Fasètz vòstre camin.
Altres còps m’an sonhada,
E an guidat mon pas,
Elses m’an pas quitada,
Ieu los quitarai pas.

– Plus je te considère,
Plus j’admire tes traits,
Ne sois pas si sévère,
Accepte mes bienfaits.
Fais ce que j'te propose,
Ou bien de ton refus,
Indique-moi la cause,
Je n’insisterai plus.

– E ben per qu’o cal dire,
Mossur mon cur es pres,
Per un altre sospire,
Vos li faretz pas res.
Pierron fa mon caprice,
E l’aime coma tot.
Vos fasètz mon suplice,
Aquí mon darnièr mot. »

Pas de traduction pour le moment.

© Tous droits réservés Institut occitan de l'Aveyron

Localisation

Vous aimerez aussi...

En cours de chargement...