Las pomas

Collecté en 2000 par IOA Sur les Communes de Auzits, Compolibat, Mayran, Rignac Voir sur la carte
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Introduction

Rares étaient les pays où le climat ne permettait pas une petite production fruitière familiale.

On trouvait des pommiers (pomièrs) dans les haies (bartasses), mais on plantait aussi de véritables pomarèdas. Il y avait les variétés à couteau, les variétés de longue conservation, les variétés à cidre (citra)…

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL

René BOURDONCLE

né en 1935 à Auzits, décédé en 2007.

Transcription

Occitan
Français
« Èra plan cultivada aicí, tot lo monde n'aviá. Una autra poma que èra un bocin mai del costat de Rinhac, aval de Mairanh, de Compolibat, aquò èra la posaraca. Mès se fasiá aicí atanben. Se fasiá aicí plan la posaraca, una poma que bòn… sèrva. Aquò's per aquò que la gardavan parce que… Ieu n'ai manjat de posaraca.
“O ! un còp èra, la posaraca, la posaraca !”
N'ai grefat, es pro moièna.
Mès ai remarcat que bèlcòp de varietats… Lo monde èran pas… Pòde pas dire… Èran pas aganits coma un còp èra, coma dison. Se contentavan d'una poma, amai siaga pas plan bona…
“Si, si, es bona !”
Que se conservèssa, voilà. Volián manjar una poma… I aviá pas de chambre froide, i aviá pas d'expedicion de pertot e, coma aquò èra l'auto-consommation, podián ajure de pomas quand las pomas tomban mès aimavan ajure de pomas al mes de decembre, al mes de janvièr se podián, al mes de febrièr, mème en març. Aquí. La bona poma aquò èra la poma que podián manjar tard.
Bòn. Ara aquò's tot chambolat parce que tròban de pomas tot lo temps, de pomas… Las grandas susfaças an totjorn de pomas. Se son pas d'Ausits son del Chilí mès aquò's de pomas. »
Les pommes
« Elle était très cultivée ici, tout le monde en avait. Une autre pomme qui était un peu plus du côté de Rignac, là-bas, de Mayran, de Compolibat, c’était la pouzaraque. Mais elle se faisait ici aussi. Elle se faisait beaucoup ici la pouzaraque, une pomme qui bon... conserve. C’est pour ça qu’ils la gardaient parce que... Moi j’en ai mangé de la pouzaraque.
“Oh ! autrefois, la pouzaraque, la pouzaraque !”
J’en ai greffé, elle est assez moyenne.
Mais j’ai remarqué que beaucoup de variétés... Les gens n’étaient pas... Je ne peux pas dire... Ils n’étaient pas affamés comme autrefois, comme ils disent. Ils se contentaient d’une pomme, même si elle n’était pas très bonne...
“Si, si, elle est bonne !”
Qu’elle se conserve, voilà. Ils voulaient manger une pomme... Il n’y avait pas de chambre froide, il n’y avait pas d’expédition de partout et, comme c’était l’autoconsommation, ils pouvaient avoir des pommes quand les pommes tombent mais ils aimaient avoir des pommes au mois de décembre, au mois de janvier s’ils pouvaient, au mois de février, même en mars. Là. La bonne pomme c’était la pomme qu’ils pouvaient manger tard.
Bon. Maintenant c’est tout chamboulé parce qu’ils trouvent des pommes tout le temps, des pommes... Les grandes surfaces ont toujours des pommes. Si elles ne sont pas d’Auzits, elles sont du Chili, mais c’est des pommes. »

Localisation

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