La corsa a la tamarra

Collecté en 1999 par IOA Sur la Commune de Balsac Voir sur la carte
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Introduction

On jouait des tours aux jeunes les plus naïfs. On les envoyait notamment à la chasse au tamarro ou à la tamarra, le dahu du Rouergue.

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL

TEYSSÈDRE LUCIENNE ET BURG MARTHE

née Teyssèdre en 1920 à Balsac, décédée en 2022 ; née Teyssèdre en 1926 à La Salinie de Balsac, décédée en 2023.

Transcription

Occitan
Français
« Quand l'òm fa una reünion de familha…
– La nuèch.
– Quand es plan nuèch, cal esperar que siaga plan nuèch. Aquò's coma al rainald, se volètz… Enfin, c'est imaginé. Aquò's imaginari, aquò.
Disèm a dos o tres nènes… Disèm :
“Vam far la corsa a la tamarra.”
Alara lor balham un sac e lor disèm :
“Vos cal anar a tal…”
Los menam a tal endrech, dins un passatge.
“E vos cal téner lo sac duèrb, durbir lo sac e esperar que passe… Mès cal pas bojar ni far de bruch. E cal totjorn téner lo sac e esperar que la bèstia passe.”
E los autres…
– Una bèstia imaginària.
– Mès i pòdon demorar un brave moment !
E una autra equipa… I a mai d'una equipa. I a maitas equipas que van rabatre, dison, van cercar…
– Coma per la caça.
– E alara fan de bruch al torn d'aquel trauc. Espèran que passe quicòm, vesètz… E fan lo torn e fan de bruch, quoi. E totes espèran aquí. Lo sabe pas explicar…
– Lo cal viure, aquò, lo cal viure…
Òm parla pas pus d'aquò. An maites jòcs e parlan pas pus d'aquò.
– O… mès nautres o fa(gu)èrem n'i a dos o tres ans e que nos amusèrem dròlament bien ! Parce que sabètz que cal caminar per butar aquel bèstia, per que dintre aquí dedins. Après, que nòstres nebots no'n volián ! »
La course à la tamarre
« Quand on fait une réunion de famille...
– La nuit.
– Quand il fait bien nuit, il faut attendre qu’il soit bien nuit. C’est comme pour le renard, si vous voulez... Enfin, c’est imaginé. C’est imaginaire, ça.
Nous disons à deux ou trois enfants... Nous disons :
“Nous allons faire la course à la tamarre.”
Alors nous leur donnons un sac et nous leur disons :
“Il vous faut aller à tel...”
Nous les conduisons à tel endroit, dans un passage.
“Et il vous faut tenir le sac ouvert, ouvrir le sac et attendre qu’elle passe... Mais il ne faut pas bouger ni faire de bruit. Et il faut toujours tenir le sac et attendre que la bête passe.”
Et les autres...
– Une bête imaginaire.
– Mais ils peuvent y rester un bon moment !
Et une autre équipe... Il y a plusieurs équipes. Il y a plusieurs équipes qui vont rabattre, ils disent, ils vont chercher...
– Comme pour la chasse.
– Et alors ils font du bruit autour de ce trou. Ils attendent que quelque chose passe, vous voyez... Et ils font le tour et ils font du bruit, quoi. Et ils attendent tous là. Je ne sais pas comment expliquer...
– Il faut le vivre, ça, il faut le vivre...
On ne parle plus de ça. Ils ont d’autres jeux et ils ne parlent plus de ça.
– Oh... mais nous nous le fîmes il y a deux ou trois ans et nous nous amusâmes beaucoup ! Parce que vous savez qu’il faut marcher pour pousser cette bête, pour qu’elle entre là-dedans. Ensuite, nos neveux nous en voulaient ! »

Localisation

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