Lo patoès e las punicions

Collecté en 2000 par IOA Sur les Communes de Baraqueville, Pradinas Voir sur la carte
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Introduction

Les enfants nés au début du XXe siècle arrivaient souvent à l'école parfaitement occitanophones mais peu ou pas du tout francophones et ils étaient punis quand ils parlaient leur langue maternelle, l'occitan. On leur suspendait parfois un sabot autour du cou pour les humilier.

L'autre méthode très efficace était celle du sinhal. Quand un enfant parlait occitan, le maître lui donnait un objet en bois appelé sinhal. Celui qui détenait le sinhal en fin de journée était puni. Pour se débarrasser de cet objet, les écoliers devaient dénoncer l'un de leur camarade qui s'était exprimé dans la langue interdite.

Certains enseignants respectaient cependant cette langue et l'utilisaient même parfois pour aider les enfants à apprendre le français.

L'emploi du mot “patois” était général pour désigner toute langue parlée sur le territoire français autre que la langue française. Ce terme péjoratif fut pourtant adopté par des populations auxquelles personne n'avait jamais expliqué l'origine véritable de l'idiome qu'elles employaient au quotidien.

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL

Marinette GUIBERT

née Tournier en 1937 à Pradinas.

Transcription

Occitan
Français
« Ieu soi anada a l'escòla pendent la Guèrra de 40, començàvem… Parlàvem patoès mès aprenguèrem lo francés. Èrem punits quand parlàvem lo patoès, a l'epòca… Ara lo tòrnan ensenhar, lo patoès, son pas punits, nautres… Ieu amassavi un còp de bagueta quand parlavi patoès a l'escòla !
Parlàvem mai patoès que francés e, en arribent a l'escòla, caliá parlar francés.
Aviái una sur ieu qu’aviá un bambou e n’aviá de dos mèstres de long que cap sus las aurelhas alà ! Aquò èra pas tendre coma duèi ! Disiam pas res que encara, s'aviam amassat un còp de bambou a l’escòla, nos plangiam pas a l’ostal per çò que n’amassavas un autre e disiam pas res. E quand èrem punits, non plus ! »
Le patois et les punitions
« Je suis allée à l'école pendant la Guerre de 40, nous commencions… Nous parlions patois mais nous apprîmes le français. Nous étions punis quand nous parlions patois, à l'époque… Aujourd'hui ils l'enseignent à nouveau, le patois, ils ne sont pas punis, nous… Moi je prenais un coup de baguette quand je parlais patois à l'école !

Nous parlions plus en patois qu'en français et, en arrivant à l'école, il fallait parler français.
Il y avait une sœur qui avait un bambou et elle en avait de deux mètres de long et à grands coups sur les oreilles ! Ce n’était pas tendre comme aujourd’hui ! Nous ne disions rien parce que sinon, si nous avions reçu un coup de bambou à l’école, nous ne nous plaignions pas à la maison parce que tu en recevais un autre, nous ne disions rien. Et quand nous étions punis non plus ! »

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