Lo patoès

Collecté en 2000 Sur les Communes de Baraqueville, Pradinas Voir sur la carte
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Introduction

Les enfants nés au début du XXe siècle arrivaient souvent à l'école parfaitement occitanophones mais peu ou pas du tout francophones et ils étaient punis quand ils parlaient leur langue maternelle, l'occitan. On leur suspendait parfois un sabot autour du cou pour les humilier.

L'autre méthode très efficace était celle du sinhal. Quand un enfant parlait occitan, le maître lui donnait un objet en bois appelé sinhal. Celui qui détenait le sinhal en fin de journée était puni. Pour se débarrasser de cet objet, les écoliers devaient dénoncer l'un de leur camarade qui s'était exprimé dans la langue interdite.

Certains enseignants respectaient cependant cette langue et l'utilisaient même parfois pour aider les enfants à apprendre le français.

L'emploi du mot “patois” était général pour désigner toute langue parlée sur le territoire français autre que la langue française. Ce terme péjoratif fut pourtant adopté par des populations auxquelles personne n'avait jamais expliqué l'origine véritable de l'idiome qu'elles employaient au quotidien.

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL

Marinette GUIBERT

née Tournier en 1937 à Pradinas.

Transcription

Occitan
Français
« Soi nascuda en 36, donc anèri a l’escòla aviái… En 41. Anàvem a l’escòla a cinc ans, cinc, sièis ans. E alara començavan a parlar lo francés e aquò èra interdit de parlar lo patoès. Mès, a l’ostal, parlavan totes patoès. Lo miu pepè, la memè, totes parlavan patoès e lo francés l’escamotavan un briat coma duèi lo patoès. Mès que nos metèrem a parlar francés per çò que aquò èra vengut la loi. »
Le patois
« Je suis née en 36, j’allai à l’école à l’âge de... En 41. Nous allions à l’école à cinq ans, cinq, six ans. Et alors ils commençaient à parler français et il était interdit de parler patois. Mais, à la maison, tout le monde parlait patois. Mon pépé, ma mémé, tous parlaient patois et ils escamotaient le français un peu comme le patois aujourd’hui. Mais nous nous mîmes à parler français parce que c’était devenu la loi. »

Localisation

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