Gargantuan

Collecté en 1993 par CORDAE Sur la Commune de Bessuéjouls Voir sur la carte
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Introduction

Gargantua est sans doute l'un des personnages mythologiques les plus populaires dans les régions françaises et occitanes.

Les croyances se rapportant à ce géant remontent à des temps immémoriaux, bien avant le Moyen Age et les premiers auteurs le choisirent pour héros tel Rabelais au XVIe siècle.

Dans la mémoire collective, le passage des géants sur la Terre ainsi qu'il nous est décrit dans diverses légendes (Gargantua, Samsom ou parfois même le Juif Errant) permet souvent de fixer les limites du temps. Cette ancienne présence peut être corroborée parfois par des modifications dans le relief (marque d'un pied sur un rocher, existence de menhirs ou de dolmens, etc.).

Selon la plupart de nos informateurs ce géant traversa le pays en remontant la vallée du Lot. Aux alentours d'Espalion, on reconnaît encore dans le relief plusieurs empreintes laissées sur son passage.

Curieusement on retrouve toujours dans les récits mettant en scène les déplacements du géant, certains éléments intervenant de façon récurrente. Notons en particulier la présence d'un terrain accidenté auquel le géant doit souvent s'accrocher pour évoluer ; de même la présence de l'orage ou tout du moins d'un afflux d'eau parfois même d'une crue ou d'une inondation ; enfin celle d'une charretée de buissons ou de bois emportée par le courant impétueux et que le géant avale par mégarde en la prenant pour un moustique. (CORDAE)

Son

Jean MAUREL

né en 1915 à La Coste de Bessuéjouls.

Transcription

Occitan
Français
« L’ai pas conegut ieu mès enfin n’ai entendut parlar.
Aquò èra un tipe, pardí, qu’èra un pauc pus gròs que les altres e alara veniá d’en l'aval, seguiá Òlt.
E alara quand passèt aicí aviá set e fotèt un pè sul puèg de La Barta alai qu’apelam, un altre aicí sus Marièch qu’encara se coneis lo talon, e lo mièg del pè se coneis sul puèg de La Barta, la poncha del solièr a Nadalhac e l’altra poncha del solièr a Sant-Pèire, qu'aquò's dos traucs. Metiá una man sus Espaliu alai, un bocin pus nalt, e l’altra del costat de Flaujac e buviá al Lòt que lo Lòt èra plena-maire qu’apelam, qu'èra gròs, quoi.
E i aviá mèmes...
L’ai(g)a rabalava una carrada de boissons, que l’ai(g)a aviá presa sai pas en d'ont, i aviá lo carri e tot. Lo tipe davalèt tot aquò e di(gu)èt, tussi(gu)èt un bocin e di(gu)èt :
“Aurai davalat un bigal !” »
« Je ne l'ai pas connu moi mais enfin j'en ai entendu parler.
C'était un type, bien sûr, qui était un peu plus gros que les autres et alors il venait d'en bas, il suivait le Lot.
Et alors quand il passa ici il avait soif et il mit un pied sur le puech de La Bathe là-bas comme nous l'appelons, un autre ici sur Mariech, encore on peut voir le talon, et le milieu du pied se voit sur le puech de La Barthe, la pointe du soulier à Nadaillac et l'autre pointe du soulier à Saint-Pierre, ce sont deux trous. Il mettait une main sur Espalion là-bas, un peu plus haut, et l'autre du côté de Flaujac et il buvait au Lot, le Lot était en crue, il était gros, quoi.
Et il y avait même...
L'eau transportait une charretée de buissons, que l'eau avait prise je ne sais d'où, il y avait le char et tout. Le type avala tout cela et il dit, il toussa un peu et dit :
“J'aurai avalé un moustique !” »
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