Los escodèires (Los flagèls)

Collecté en 1996 Sur les Communes de Bournazel, Enguialès-Le Fel, Les Albres, Lugan Voir sur la carte
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Introduction

Dans les temps anciens, on battait le grain à la latte (lata, pèrga) d’origine celtique ou au fléau (flagèl) d’origine latine. On frappait en cadence, face à face, et une tierce personne retournait les épis jonchant le sol (solada).

Le dernier jour des battages, on faisait un repas de fête, la solenca.

Le dépiquage (escodre) au fléau a inspiré aux frères Gaston (1879-1940) et Gustave (1881-1942) Bessière de Marcillac cette chanson qui sera diffusée par la Jeunesse agricole catholique (J.A.C.).

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL

Jean BESSIÈRE

né en 1929 à Lugan.

Transcription

Occitan
Français
« Pas per pas, naut, bas,
Los flagèls s’arrestan pas,
Los flagèls viran dins l’aire,
Fintatz los, un, dos,
Escodeires, se vei gaire,
De mestièr pus santadós.

Tot lo long del jorn,
La machina fa ronron.
Sans mesprètz a la machina,
Son trabalh pauc val,
Ne met un tròç en farina,
A pas la doçor del pal.

Quand lo blat daurat,
Serà escodut e dintrat,
Tot un jorn farem solenca,
Del vin vièlh del Fèl,
Un lebraud e quauquas tencas,
De l’estanh de Bornasèl. »
Les fléaux
« Pas à pas, haut, bas,
Les fléaux ne s’arrêtent pas,
Les fléaux tournent dans l’air,
Regardez-les, un, deux,
Batteurs, on ne voit guère,
De métier plus sain.

Tout au long du jour,
La machine ronronne.
Sans mépris pour la machine,
Son travail vaut peu,
Elle en moud un peu,
Elle n’a pas la douceur du bâton.

Quand le blé doré,
Sera battu et rentré,
Nous ferons la fête tout un jour,
Avec du vin du Fel,
Un lièvre et quelques tanches,
De l’étang de Bournazel. »

Localisation

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