Vue générale de la gare et de la ville

Collecté en 1996 Sur la Commune de Capdenac-Gare Voir sur la carte
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Introduction

Vue générale de la gare et de la ville`

« La commune de Capdenac-Gare portait anciennement le nom de Saint-Julien d’Empare. A cause de Capdenac-le-Haut, identifié par certains avec Uxellodunum, Capdenac a provoqué la curiosité de nombreux chercheurs : MM. Sors et Ventach par exemple. Paul Muguet a édité en 1977 Trois chartes aux sources de la querelle d’Uxellodunum. Jean-Julien Verdier a publié de son côté Croquis d’histoire en Pays d’Olt : Capdenac-Uxellodunum (1966). Paul Muguet cite et reproduit en fac-similé parmi ses trois chartes un acte de 1320 qui se trouve dans le Fonds Descrozaille-Du Pin de la Guérivière, qui a été déposé aux Archives départementales de l’Aveyron en 1972. Un inventaire détaillé en a été publié en 1977 : Inventaire du Fonds Descrozaille de Puylaborie par J. Delmas. Une chronologie de Capdenac se trouve en tête de ce livre. Nous renvoyons à tous ces ouvrages le lecteur curieux de cette énigme (1).
Le territoire de Capdenac comprenait autrefois les paroisses de Capdenac, Vic et Livinhac-le-Bas (diocèse de Cahors), de Saint-Julien d’Empare, Sonnac et Vernet-le-Haut (diocèse de Rodez). S’y ajoutaient une partie de Faycelles, Saint-Loup et Lunan et peut-être une partie de La Madeleine. Lunan et Vic étaient à cheval sur le Lot.
La ville elle-même de Capdenac-Gare n’a pas une longue histoire, comme le laisse entendre son nom : l’agglomération s’est formée autour d’un nœud ferroviaire (lignes de Paris, Toulouse, Aurillac, Rodez), sur l’emplacement du hameau de Tinsou, devenu paroisse en 1868 (création de la paroisse de Notre-Dame de la Gare en 1868 par Mgr. Delalle). Le 16 mai 1891, le chef-lieu de la commune y fut transféré de Saint-Julien d’Empare, jusqu’alors siège de la paroisse principale de la commune, et cette dernière prit le nom de Capdenac-Gare. En 1922, la ville avait pris tellement d’importance que, le 6 mars, le chef-lieu de canton fut transféré d’Asprières à Capdenac-Gare.
Le véritable Capdenac est maintenant un petit bourg sur un rocher dominant la ville, de l’autre côté de la rivière, dans le département du Lot. Des fouilles entreprises depuis plusieurs années montrent que le site de Capdenac fut remarqué par les civilisations qui ont précédé celle du Moyen Age. Un château fort y existait à l’époque carolingienne. Saint Géraud d’Aurillac l’aurait occupé au Xe siècle, et, par la suite, l’abbaye d’Aurillac en eût le prieuré, malgré la proximité de l’abbaye de Figeac. Cette dernière chercha à se l’approprier ; mais le pape Urbain II trancha, en 1096, en faveur d’Aurillac. En 1180, le comte de Toulouse y aurait campé. Trente trois ans plus tard, Simon de Montfort en fit le siège et s’en empara. Quelques habitants continuèrent à soutenir la cause des Albigeois et envoyèrent même un de leurs experts, canonnier, dans une des dernières places cathares des Corbières. De 1356 à 1369, la place fut aux mains des Anglais.
Bien qu’il fît partie du diocèse de Cahors, Capdenac appartenait à la sénéchaussée de Rouergue. C’est ce qui explique la réunion en ce lieu des Etats du Rouergue en 1373.
La ville connut toutes les vicissitudes de l’histoire : un siège en 1444, lors de la guerre entre Jean d’Armagnac et Charles VII, et les guerres de Religion, au cours desquelles Capdenac fut, à cause de ses seigneurs, une place forte calviniste. En 1616, François de Béthune, fils de Sully, en fut même le gouverneur. En 1622, le baron de Corn d’Empare aida le roi à reprendre la ville. Sully, après sa disgrâce, vint habiter Capdenac dont il était seigneur.
Comme les autres places fortes du bord du Lot, l’importance de Capdenac lui vint de sa position et de la batellerie, attestée dès le XIVe siècle, mais certainement antérieure à cette époque, dont on ne peut se faire aujourd’hui une idée, tant le Lot a perdu de son importance comme voie de communication.

(1) Pour la période contemporaine, la brochure Capdenac 1891-1974, livre blanc sur l’économie locale (1974) offre de précieuses informations. » (Jean Delmas, 1996)

Capdenac

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