Los repaisses al masuc
Introduction
Selon un calendrier immuable, les bêtes montent sur l'Aubrac le 25 mai et en redescendent pour la Sent-Guirald (Saint-Géraud), le 13 octobre. Elles passent la belle saison dans des pâturages d’altitude appelés montanhas.
Dans les burons (masucs), on fabriquait jadis la fourme d'Aubrac.
Sur l'Aubrac l'équipe type des buronniers (montanhièrs) était composée d'un cantalés, d'un pastre, d'un vedelièr et d'un rol.
C'était généralement le vededièr qui était chargé de la préparation des repas.
Les conditions de vie variaient d'un masuc à l’autre, notamment en fonction du caractère du chef, le cantalés.
On se nourrissait principalement de soupe (sopa) au lard, de crème (crosta), de pommes de terre (trufas), de pain (pan) et de lait (lach).
Pour améliorer le quotidien, les montanhièrs attrapaient des truites (trochas) dans les ruisseaux de la montanha. Parfois, ils organisaient una tarida : ils déviaient le cours d’un petit ruisseau pour attraper les truites à la main. Ils braconnaient aussi un peu pour manger quelques lièvres (lèbres).
De plus, on montait quelques volailles et un couple de lapins et on cultivait des poireaux, des salades et des choux pour avoir quelques légumes verts.
Parfois, les montanhièrs préparaient une cuècha (l’aligot) ou un picaucèl appelé aussi trufada ou retortilhat. Faute de pommes de terre (trufas), on faisait la cuècha avec du pain. Le mot picaucèl peut aussi désigner un farç aux prunes sèches.
Ethnotexte
René PÉGORIER
né en 1936 à Condom d'Aubrac, décédé en 2022.
Transcription
Occitan
Français
Cada setmana, en principe aquò èra lo pastre o lo vedelièr, quand aviam passat la gaspa a l’escremusa, anàvem portar lo burre a la bòria. De còps, n’i aviá una quinzena de quilòs per setmana. Alara, de còps, quand un partiá ches el, tornavan montar amb una poma o un caul o coma aquò.
Amont, podiam amassar de tè d’Aubrac.
Nos tenián lo pan e los trufets, quand mème. »
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