L'esclopièr de Grand-Vabre
Introduction
Elie Cammas est né à Grand-Vabre en février 1931. Il apprit le métier de sabotier avec son père qui, lui-même, avait suivi son apprentissage chez des sabotiers de Grand-Vabre, de Sénergues et du Cantal.
Elie débuta le métier à l'âge de 14 ans et depuis il ne s'est jamais arrêté.
Il possède essentiellement trois types de clientèle : la clientèle touristique, les groupes folkloriques et les habitants des alentours qui achètent encore des sabots pour travailler les jardins.
A l'origine, les sabots étaient essentiellement fabriqués en noyer. Par contre, maintenant, Elie utilise beaucoup plus le hêtre, lo fau. Quelques sabots pouvaient être également fabriqués en aulne, lo vèrnhe.
Elie va couper lui-même les noyers, mais fait venir le hêtre de la région de Laguiole. Le bois doit être coupé en hiver pendant la lune vieille.
Notre sabotier utilise les outils suivants pour confectionner les sabots : lo parador (paroir) pour faire l'extérieur, la talonièira pour faire l'incurvation du talon, la virona utilisée pour faire l'avant-trou. On finissait les sabots avec la gorbia (la rouanne) et plusieurs rasclets.
La pointure des sabots se mesure en centimètres : de 16 centimètres à 31 centimètres.
Dans une journée de dix heures, un sabotier travaillant à la main peut confectionner trois paires de sabots.
Il y avait autrefois un grand nombre de sabotiers dans chaque village du canton à tel point qu'un dicton disait : « As pas qu'a fotre un còp de pè jos una tiula e as un esclopièr que sòrt de dejós. » (CORDAE)
