Première de couverture de JULITO ET PIERROU OU LOU COMI MAL ESPEIRAT DEL MORIATGE, de J. Fromen (1809-1880), 10 août 1840

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Introduction

Première de couverture de JULITO ET PIERROU OU LOU COMI MAL ESPEIRAT DEL MORIATGE, de J. Fromen (1809-1880), 10 août 1840

« On doit à Jean Fromen la célèbre pastourelle bilingue connue dans tout le Roergue “Gentille pastourelle” publiée en 1840. « Fromen (Jean), fils de Pierre Fromen, vétérinaire très expérimenté, et d’Antoinette Rieutord, naquit à Huparlac le 15 avril 1809 et mourut à Orlhaguet le 9 juillet 1880. Il fut toute sa vie homme de bien dans la plus large acception du mot, et chrétien fervent. Après s’être livré à l’enseignement privé et avoir passé plusieurs années, comme précepteur, dans d’honorables familles du pays, il se retira à Sainte-Geneviève, où, pendant quarante ans, il ne cessa de s’employer dans l’intérêt de la chose publique ; les écoles surtout furent constamment l’objet de sa sollicitude. Sa charité était connue de tous, et son testament prouve comment il entendait la pratique de cette vertu sublime : les frères des écoles ont hérité de sa vaste maison, les sœurs de charité, de son beau jardin, et le bureau de bienfaisance a reçu un legs de 3000 f. M. Fromen publia, en 1840, dans le format in-12, un petit poème plein d’esprit et de naturel, digne de rivaliser avec les meilleures productions de Claude Peyrot, prieur de Pradinas. Cet ouvrage, écrit dans l’idiome de nos montagnes, a pour titre : Julito et Pierrou, ou lou comi mal espeïrat del moriatge. Il fut très goûté des connaisseurs et du public dès son apparition ; aussi l’édition fut vite épuisée. Notre compatriote a publié en outre : Souvenir de l’an mil huit cent quarante-cinq, broch. in-18, 1846 ; Le Dimanche sanctifié, in 18, 1879 ; petit manuel de piété émaillé de quatrains en vers français, qui prouvent, malgré leur régulière composition, que l’auteur avait beaucoup plus d’aptitude pour la poésie patoise. » (Extrait de Biographies aveyronnaises, de Henri Affre, 1881)

« Julito et Pierrou ou lou Comi mal espeirat del moriatge n’est pas un roman sentimental mais une œuvre didactique en vers, de dix chants. Fromen connaissait l’œuvre de Claude Peyrot. Il décida de ne pas chanter les travaux des champs, que son prédécesseur avait suffisamment décrits. Il parlerait des personnes, en chrétien, c’est-à-dire qu’il ne se contenterait pas de décrire les mœurs mais de les corriger. L’œuvre est moralisatrice sans équivoque : “Je ne sacrifierai jamais la tranquillité de mon âme à la joie des libertins. Je ne prêterai jamais à rire au préjudice de la religion et de la morale.” (Julito et Pierrou, p. 11). Julito et Pierrou, c’est le récit des démarches de deux jeunes gens avant le mariage et pendant les premières années de leur union. Fromen proteste contre les peintures romantiques répandues par les romans. Dans les campagnes les choses sont plus prosaïques. Les difficultés sont d’abord celles que la société secrète, normalement : le fiancé doit voir tour à tour le curé, le futur beau-père, le maire et même le juge de paix. Elles sont ensuite le fruit de la coutume : le mariage est resté une manifestation de prestige, que ne peuvent supporter des jeunes gens sans fortune et sans appui familial. On ne peut échapper aux premières, les secondes ne sont pas inévitables. Mais la coutume est forte. Fromen conseille les futurs mariés pour aborder les premières pour éviter les secondes. Enfin le mariage a eu lieu. Ce n’est pas la fin des peines. La vie commune connaît ses misères : les naissances s’accompagnent de dépenses nouvelles ; de maladies parfois. Les héritages arrivent, sources de procès. Les enfants grandissent, il faut les élever. Rien d’idéal dans cette peinture. Les bons sentiments n’existent pas ; mais la dure vie. Les héros n’existent pas. Pierrou, à court d’argent, entreprend des procès. L’éducation n’est pas conçue de la même façon par le père et la mère et les enfants profitent de leur opposition… » (Extrait de “Dins l’òrt occitan”, de Jean Delmas, dans Revue du Rouergue)

Julita e Pierron o lo camin mal espeirat del maridatge, 10 d'agost de 1840

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Première de couverture de JULITO ET PIERROU OU LOU COMI MAL ESPEIRAT DEL MORIATGE, de J. Fromen (1809-1880), 10 août 1840
© FROMEN Joseph (Huparlac)

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