La comandariá dels Templièrs de La Selva

Collecté en 2023 par IOA Sur la Commune de La Selve Voir sur la carte
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Introduction

Au XIe siècle, l’élan mystique et l’essor démographique poussent l’Occident chrétien à partir à la conquête des lieux saints. Le plus fort contingent de la première croisade prêchée en terre occitane, à Clermont-Ferrand et au Puy-en-Velay, au cri de « Deu lo volt », est emmené par Raimond IV, comte de Tolosa e de Roergue. Parmi ses cavaliers figurent nombre de Rouergats. Au siècle suivant, d’autres croisés célèbres comme Aliénor d’Aquitaine ou son fils Richard Cœur de Lion seront eux aussi occitanophones. Pour protéger les voies et les lieux de pèlerinage ainsi conquis, deux ordres monastiques militaires ont été créés. A Jérusalem, l’un a sa maison près du Temple, l’autre tient l’Hôpital. Ce sont les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean. En Rouergue, ils sont très présents sur le Larzac, mais aussi à Espalion, à La Clau de Vézins, à Drulhe, à Rodez, à La Selve ou à Auzits. La Commanderie d'Espalion, située sur la rive droite du Lot, est attestée en 1170. Elle possède les domaines d'Aubignac et d'Aboul ainsi que des droits à Bozouls et Gabriac, avant 1250, notamment sur les villages de Fraysse et de Pratmajou, La Vayssière sur le Causse Comtal, Le Cambon, Cante-Perdrix et La Cavalerie près de Castelnau de Mandailles, le prieuré Saint-Jean d'Anglars, Les Landes près de Villecomtal... Elle a aussi des biens dans le mandement d’Entraygues. Les Hospitaliers se fixeront à Aboul et auront une maison à Ginolhac (Entraygues) au XIVe siècle. Fidèles à leur rôle d’assistance, ils développent le long des routes tout un réseau d'hôpitaux annexes. Ces ordres sont organisés en commanderies placées sous la responsabilité d’un comandaire ou comandador. Leurs dépendances sont appelées membres. Comme la plupart des ordres monastiques, ils bénéficient de dons qui leur permettent d’accroître leur domaine. Ces donations sont enregistrées sur des actes (cartas) regroupés dans des cartularis. Très souvent rédigés en langue occitane, ils nous renseignent sur la langue, les hommes, les lieux et les biens de ce temps. Avec ces cartulaires templiers, le Rouergue détient le plus grand nombre de chartes en occitan antérieures au XIIIe siècle. Le cartulaire de La Selve comporte 255 chartes dont 194 datent du XIIe siècle. Sur les 540 chartes occitanes antérieures à 1200 publiées par Clovis Brunel, 331 concernent le Rouergue dont une grande partie sont issues de commanderies templières autres que La Selve. En 1308, Philippe le Bel fait arrêter tous les chevaliers du Temple. Ceux du Rouergue sont emprisonnés au château de Najac. Albert d’Entraygues figure au nombre des Templiers présents à Paris lors du procès de 1310. Les biens des Templiers seront dévolus aux Hospitaliers après la dissolution de l’Ordre en 1312.

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« En 1150 le seigneur de Bégon, fit une donation aux Templiers qui leur permit d’établir une commanderie à la Selve. La Selve bénéficia de divers avantages comme de trois foires et d’un marché hebdomadaire. Les Templiers régnèrent sur un vaste territoire entre le Céor et la Durenque puis étendirent leur pouvoir sur plus de 300 mas et une douzaine d’églises. Après leur arrestation ils furent remplacés par les Hospitaliers. Le village comportait seulement 2 rues fermées par une porte fortifiée Le village connut trois activités importantes : Les verreries comme Siouls et Clapiès L’industrie de la toile. Grâce à la culture du chanvre le bourg compta jusqu’à 60 métiers à tisser et deux foires d’une semaine par an qui durèrent jusqu’à la Révolution. Après 1800 se développa une activité d’ébénisterie spécialisée dans les meubles d’église. L’église Notre-Dame construite en 1835 sur l’emplacement de l’ancienne chapelle du château, la clé de voute de l’ancienne église représentait un agneau, effigie traditionnelle du sceau de l’ordre du Temple. La Tour Nord, de nos jours abaissée, elle existe toujours. La tour sud et la tour ronde ont été démolies après la révolution. Pendant les guerres de religion, 2 hommes faisaient le gué jour et nuit sur chacune de ces tours. » (Source : site de la commune de La Selve)

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Nils MARTIN

Aimé SERIN

né en 1931 à La Selve.

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