Façade de maison (ostal) et femme à la fenêtre (fenèstra)

Introduction

Façade de maison (ostal) et femme à la fenêtre (fenèstra)

« Toutes les maisons sont bâties sur le même modèle, au moins celles qui servent à la famille et aux bêtes, les ouvertures situées au midi ou au sud-ouest. (...) Toutes sont recouvertes d’un schiste, sorte d’ardoise très épaisse, roche feuilletée gris bleuté quand elle est neuve ; seules trois d’entre elles sont recouvertes de chaume, et habitées par les plus démunis du village. Les murs sont bâtis en pierre noire (prismes de basalte), rejointoyés au mortier à la chaux blanche. La ferme que l’on appelle “l’oustaou” comprend en général deux pièces au rez-de-chaussée, continuées par l’étable, deux pièces au premier étage, continuées par la grange au-dessus de l’étable, et le grenier recouvre les pièces habitables. Le plancher est percé d’une large trappe que l’on soulève pour descendre à la cave par un escalier de bois et où se trouvent deux barriques pour le vin ; dans un coin le gros tas de pommes de terre, des betteraves, des carottes... qui se conservent tout l’hiver à l’abri de la gelée. Une porte conduit directement à l’étable ; on n’a pas à sortir pour soigner les bêtes en hiver. (...) Deux chambres d’été : une sur la cuisine, une sur le “salon”, qui ne sont occupées qu’à la belle saison, sans cheminée, sans chauffage possible.(…)

Façades des maisons au sud, murs épais, petites ouvertures, passage possible de la partie habitée à l’étable sans avoir à sortir à l’extérieur pour s’occuper du bétail : à la fois pour profiter de la “chaleur animale” des bêtes et pour ne pas perdre inutilement sa propre chaleur... Tout semble parfaitement étudié pour lutter contre le froid. » (Extrait de Mon village Vines vers 1900-1910, de Augustine Peyrefitte)

La Tarrissa