Lo camin de fèrre
Introduction
L’irruption du train, au milieu du XIXe siècle, dans les campagnes rouergates ne manqua pas de marquer les imaginations. On le nommait bèstia negra.
La construction de la voie ferrée se traduisit par un apport en numéraire au travers des expropriations et du revenu d’appoint pour les travailleurs du pays. Mais il y eut de nombreuses réticences. A Marcillac on craignait que le bruit ne gâte le vin du Vallon.
La mise en place de nœuds ferroviaires comme Capdenac, Sévérac ou Tournemire ont créé des conditions favorables à la francisation : urbanisation, cadres français ou francisés… Les employés et leur famille y étaient logés dans des bâtiments appelés casernes aménagés par les compagnies du chemin de fer.
Mais, jusqu’au milieu du XXe siècle, la langue des employés du chemin de fer, recrutés localement pour la pose et l’entretien des voies ou pour le service, était l’occitan.
Vidéo
Pierre MARCILHAC
né en 1941 à Sévérac le Château.
Transcription
Occitan
Français
Cada ostal, i aviá quatre familhas que vivián aicí. I aviá un ortet per cadun e pièi un cambronèl ont se podiá metre lo pòrc, que cadun podiá faire lo pòrc. »
« Alors, en bas là-bas, les maisons aux tuiles rouges, ce sont ce qu'ils appellent les casernes. Ici, à Sévérac, nous appelons ça les casernes. C'était la Compagnie du Midi qui existait avant la SNCF qui avait fait bâtir ça pour loger les employés du chemin de fer, car il n'y avait pas de maisons, avant, ici à la gare, il n'y avait que des champs, ici.
À chaque maison, il y avait quatre familles qui vivaient là. Il y avait un jardinet pour chacun et puis une petite remise où on pouvait mettre le cochon, car chacun pouvait élever un cochon. »