Las tres escòlas de La Sauvetat

Collecté en 2000 Sur la Commune de Najac Voir sur la carte
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Introduction

Il est ici question du village de La Salvetat des Carts.

À l'école, les enfants étaient punis quand ils parlaient leur langue maternelle, l'occitan. On leur suspendait un sabot autour du cou pour les humilier. L'autre méthode très efficace était celle du sinhal. Quand un enfant parlait occitan, le maître lui donnait un objet en bois appelé sinhal. Celui qui détenait le sinhal en fin de journée était puni. Pour se débarrasser de cet objet, les écoliers devaient dénoncer l'un de leur camarade qui s'était exprimé dans la langue interdite.

Les enfants devaient parfois parcourir de longues distances pour se rendre en classe. Ils transportaient leur repas de midi (despartin) dans une museta.

Vidéo

© Institut occitan de l'Aveyron - Réalisation Amic BEDEL

Paul AUDOUY

né en 1922 à Saint-Salvary de Villevayre.

Transcription

Occitan
Français
« A La Sauvetat, quand anàvem a l'escòla, èrem una quarantena, i aviá tres escòlas a La Sauvetat. I aviá l'escòla pels dròlles, l'escòla per las dròllas e après i aviá las surs.
N'i aviá planses que, quand arribavan a l'escòla, sabián pas parlar cap de mòt de francés. Avián pas jamai parlat francés. Fa que alèra caliá començar d'aprene lo francés. Ieu lo coneissiái un bocin mès èra defendut de parlar patoès, pardí, evidament caliá pas parlar patoès a l'epòca.
E quand tornàvem… Fasiam lo camin a pè. D'aicí a La Sauvetat quand mème i a ben dos quilòmèstres e mèg o tres. Preniam nòstre despartin cada jorn, nòstra museta sus l'esquina e anàvem a l'escòla. Nos trobàvem totes aquí, èrem… D'aqueste costat, aicí en montent èrem aumensa una vintena qu'anàvem a l'escòla totes ensemble, aquí.
E las surs, me rapèli qu'a l'epòca, las surs que i aviá aquí daissavan sortir las dròllas un quart d'ora o dètz minutas abans nautres perque volián pas que nos trobèsson aquí pels caminses… Mès aquò prenguèt plan un còp mès après finissián que quand avián faches dos o tres cents mèstres de l'escòla, nos esperavan quand mème ! Tornàvem totes ensemble après. »
Les trois écoles de La Salvetat
« À La Salvetat, quand nous allions à l’école, nous étions une quarantaine, il y avait trois écoles à La Salvetat. Il y avait l’école pour les garçons, l’école pour les filles et ensuite il y avait les sœurs.
Il y en avait beaucoup qui, quand ils arrivaient à l’école, ne savaient parler aucun mot de français. Ils n’avaient jamais parlé français. Ça fait qu’alors il fallait commencer à apprendre le français. Moi je le connaissais un peu mais il était interdit de parler patois, bien sûr, évidemment il ne fallait pas parler patois à l’époque.
Et quand nous revenions... Nous faisions le chemin à pied. D’ici à La Salvetat quand même il y a bien deux kilomètres et demi ou trois. Nous prenions notre déjeuner chaque jour, notre musette sur le dos et nous allions à l’école. Nous nous trouvions tous là, nous étions... De ce côté, ici en montant, nous étions au moins une vingtaine qui allions à l’école tous ensemble, là.
Et les sœurs, je me souviens qu’à l’époque, les sœurs qu’il y avait là laissaient sortir les filles un quart d’heure ou dix minutes avant nous parce qu’elles ne voulaient pas que nous nous rencontrions là sur les chemins... Mais ça fonctionna bien une fois mais ensuite quand elles avaient fait deux ou trois cents mètres depuis l’école, elles nous attendaient quand même ! Nous rentrions tous ensemble ensuite. »

Localisation

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