Lo cavilhon

Collecté en 1999 par IOA Sur la Commune de Prévinquières Voir sur la carte
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Introduction

Les enfants nés au début du XXe siècle arrivaient souvent à l'école parfaitement occitanophones mais peu ou pas du tout francophones. Ils étaient alors punis quand ils parlaient leur langue maternelle. On leur suspendait parfois un sabot autour du cou pour les humilier. L'autre méthode très efficace était celle du sinhal. Quand un enfant parlait occitan, le maître lui donnait un objet en bois appelé sinhal (ici une chevillette). Celui qui détenait le sinhal en fin de journée était puni. Pour se débarrasser de cet objet, les écoliers devaient dénoncer l'un de leur camarade qui s'était exprimé dans la langue interdite.

Progressivement, sur trois ou quatre générations, le territoire perdit sa langue occitane.

Certains enseignants respectaient cependant cette langue et l'utilisaient même parfois pour aider les enfants à apprendre le français.

L'emploi du mot “patois” était général pour désigner toute langue parlée sur le territoire français autre que la langue française. Ce terme péjoratif fut pourtant adopté par des populations auxquelles personne n'avait jamais expliqué l'origine véritable de l'idiome qu'elles employaient au quotidien.

Ethnotexte

Gabriel SCUDIER

né en 1911 à Félix de Prévinquières, décédé en 2003.

Transcription

Occitan
Français
« Lo mèstre balhava un cavilhon a un. Apièissas, al cap d’un moment, se aquel que aviá lo cavilhon entendiá quauqu’un que parlava patoès, li disiá :
“Ten, as aquí lo cavilhon.”
Caliá que lo prenguèsse. S’entendiá quauqu’un mai que parlava patoès, lo li donava a-z-el.
En dintrent de la recreacion, lo que l’aviá a la pòcha, caliá que lo fa(gu)èsse veire al mèstre. E li donava una pichòta punicion, tres linhas a faire, per t’empachar de parlar patoès. »

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Localisation

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