Compositeur, écrivain en occitan et en français, avec son fils (dròlle, filh) aîné et sa femme, 1919

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Introduction

Compositeur, écrivain en occitan et en français, avec son fils (dròlle, filh) aîné et sa femme, 1919

Adrien, Yvon et Rosalie (nascuda Issaly) Rayet

Né en 1882 dans une petite ferme (bòria) de La Bessière de Rieupeyroux (La Becièira de Riupeirós), Adrien Rayet fera des études à Graves (Gravas) avant de monter un commerce de textile à Rieupeyroux (Riupeirós). 

En 1911, il y crée avec Léon Marre, Albert Féral et Albert Boursinhac, l’Harmonie Saint-Jean. Au delà de ses compétences musicales, reconnues par le curé de Rieupeyroux (Riupeirós), le futur cardinal François Marty, Adrien Rayet s’implique dans ce qui deviendra la Jeunesse agricole catholique (J.A.C.) avec l’abbé Hurthes, Alphonse Filhol et André Nattes…

Son action au service du Ségala (Segalar) et de la culture occitane est décrite par son fils Paul : « La langue d’oc, “l’occitan”, a toujours occupé une place prépondérante dans l’esprit d’Adrien Rayet. C’est au collège qu’il se livrait à des premiers assemblages de mots, ayant une préférence pour les quatrains qu’ils plaçaient à l’aide de notes sur les lignes de la portée musicale. Il considérait Claude Peyrot, l’ancien prieur de Pradinas, comme un précurseur de la “poésie occitane” fidèle au peuple rural. 

Il avait une véritable admiration pour l’abbé Justin Bessou, qu’il avait connu à l’occasion de fêtes religieuses à Rieupeyroux. Il disait que Bessou était le seul poète occitan à faire l’unanimité par la diversité de ses compositions savoureuses qu’elles soient récits, poèmes, comiques, religieuses. 

Voici ce qu’exprimait Adrien Rayet, après la disparition du félibre occitan : 

“Dins nostré Ségala l’oumbro s’es espessida, 

Dé Bessou, lou félibre, aouziren pus soun cur, 

Canta soun bel país, sa terro tant aïmado, 

Sa fé dins l’occitan en crident soun bonhur

Qué nous fasio trouba pus bels lous mestiers

Dé nostres paísans et dé nostre país.”

Adrien Rayet était contemporain et ami de Henri Mouly, Edouard Galy et le chanoine Vaylet. 

Henri Mouly représentait pour lui celui qui savait exercer dans tous les genres et dont la poésie était profondément enracinée de l’amour des hommes et du terroir rouergat. 

Nos deux chantres du “terroir ségali” faisaient partie du jury des Coupes de la Joie, et avaient souvent l’occasion de se rencontrer et de s’apprécier. Les fêtes religieuses de Noël étaient solennisées à l’église de Rieupeyroux avec beaucoup d’éclat et de ferveur. Très souvent dans l’assistance on pouvait reconnaître le majoral félibre Henri Mouly, très attentif à l’homélie du père François Marty, et à l’intense piété des nadalets de son ami Adrien Rayet. » 

A ma Roseta est peut-être la création la plus populaire d’Adrien Rayet. Cette très belle chanson d’amour tirée de son expérience personnelle est devenue la pièce favorite des meilleurs chanteurs (cantaires) du Ségala (Segalar), même s’ils en ont parfois oublié l’origine, la percevant comme un très vieil air traditionnel.

On lui doit également des chants identitaires sur Rieupeyroux (Riupeirós) et le Ségala (Segalar), devenus de véritables hymnes locaux, et enfin plusieurs nadalets qui reflètent bien son engagement occitan et chrétien de Segalin. Pastors quitatz lo vilatge ou Nadal pastoral sont même devenus des classiques y compris au-delà les frontières du Rouergue (Roergue). 

Parmi les autres créations, œuvres musicales et adaptations d’Adrien Rayet figurent  :

La Riupeirosa (Lo Roupeidouso)

Cant de la joinessa (Cant de la juinesso)

Reve de prisonièr (Rêbe de prisouniè)

Los ginèsses (Lous ginesses)

Cançon dels Ventres negres (Cansou des Bentres nègres)

Nadal dels pastorèls (Nodal des pastourels)

Joiós Nadal (Jouious Nodal)

Nadal : L'univèrs te canta (Nodal : L’unibers te canto)

Nadal : Dona-nos la patz (Nodal : Douno-nous lo pats)

Gloèra a Nadal (Glouèro o Nodal)

Riupeirós, 1919

Photo

Compositeur, écrivain en occitan et en français, avec son fils (dròlle, filh) aîné et sa femme, 1919
© RAYET Paul (Rieupeyroux)

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