Los remèdis vièlhs
Introduction
Face à la maladie, les anciens disposaient d’un ensemble de remèdes empiriques dont certains devaient être d’une efficacité toute relative si l’on en juge par l’important taux de mortalité.
Dans un contexte économique difficile, on n'appelait le médecin qu’en dernier recours.
On avait au jardin les plantes médicinales de première nécessité : lys blanc, menthe, arnica, millepertuis…
La peau ou la chair des serpents (sèrps) était souvent utilisée pour lutter contre une multitude de pathologies, notamment les douleurs abdominales ou les maladies de peau.
Pour calmer les rhumatismes (dolors), on utilisait de la graisse de blaireau (tais) ou de vipère.
En cas de méningite, il existait un remède barbare consistant à ouvrir un chat ou un pigeon vivant pour le poser la tête du malade.
Vidéo
Edouard (dit Jacques VAIZY) PEYRE
né en 1924 à Velhausin de Saint-Affrique, décédé en 2011.
Transcription
Occitan
Français
Qué i aviá coma remèdis un pauc curioses ? E ben i aviá la pèl de vipèra o de sèrp amai… S'òm aviá pas una vipèra, una sèrp ordinària fasiá l'afar, que òm fasiá bolhir contra la fièbre tifoïda e lo grand mal de ventre qu'apelavan.
I aviá lo grais de tais o mème de grais de vipèra. Quand òm tuava una vipèra, òm recuperava tot lo temps lo grais per çò que aquò servissiá a calmar las dolors.
Mès sai pas… Vesi pas mai…
A… una malautiè terribla, aquò èra la meningita. Per la meningita, lo remèdi lo melhor èra quand mème de prene un pijon viu, de lo partejar en dos e de lo pausar aquí tot sangnós sul cap del paure malaute. »
« Comme remèdes, il y avait toutes les plantes qui sont autour par-là et nous en utilisions pas mal mais celle qui me plaisait le plus c'était le millepertuis. Le trascalan, maintenant ils ont découvert que c'était quelque chose de merveilleux sous le nom de millepertuis. De la tisane de millepertuis, moi j'en bois depuis que je suis né, sans doute, et j'en bois encore.
Qu'y avait-il comme remèdes un peu curieux ? Eh bien il y avait la peau de vipère ou de serpent même… Si on n'avait pas une vipère, un serpent ordinaire faisait l'affaire, on le faisait bouillir contre la fièvre typhoïde et ce qu'ils appelaient le grand mal de ventre.
Il y avait la graisse de blaireau ou même la graisse de vipère. Quand on tuait une vipère, on récupérait tout le temps la graisse parce que ça servait à calmer les rhumatismes.
Mais je ne sais pas… Je ne vois rien de plus…
Ah… une maladie terrible, c'était la méningite. Pour la méningite, le meilleur remède était quand même de prendre un pigeon vivant, de le partager en deux et de le poser là tout saignant sur la tête du pauvre malade. »