Desrabaires de dents e lenguejaires

Collecté en 2000 Sur la Commune de Villefranche-de-Panat Voir sur la carte
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Introduction

Les arracheurs de dents (desrabaires de dents) officiaient les jours de foire et se faisaient assister d'un joueur de tambour qui couvrait les cris du patient afin de ne pas effrayer les patients suivants.

Il y avait aussi dans les foires, des langueyeurs (lenguejaires) qui examinaient la langue des porcs afin de détecter ceux qui pouvaient être atteints de ladrerie (pòrcs ladres).

Vidéo

© Amic BEDEL - Tous droits réservés Institut occitan de l'Aveyron

Antonin COURNUT

né en 1904 à Villefranche de Panat.

Transcription

Occitan
Français
« I aviá de tipes que desrabavan de dents. Avián una espèça de voetura coma una diligença d'autres còps, i aviá un tipe sus l'imperiala que aviá un tambor e, quand desravaban las dents al tipe que èra dedins, per qu'entendèsson pas que gulèsse, lo tipe del tambor batiá, tustava lo tambor fòrt, per qu'ausi(gu)èsson pas. Lo tipe sortissiá de l'afaire ambe la maissa dins un mocador plen de sang.

I aviá atanben de lengejaires. Quand los tipes crompavan un pòrc, volián saupre s'èra pas ladre. Alara i aviá de tipes exprès qu'avián una espèça de pal, fotián lo pòrc per tèrra, se fasián adujar, lo qu'aviá crompat, e i passavan… I sortissián… Entremièg los caisses un pal e i sortissián la lenga e la li netejavan amb un bocin de petaç per veire s'èra pas ladre. Per veire… Alara, s'èra ladre, la venda èra pas bona. »
Arracheurs de dents et langueyeurs
« Il y avait des types qui arrachaient les dents. Ils avaient une espèce de voiture comme une diligence d’autrefois, il y avait un type sur l’impériale qui avait un tambour et, quand ils arrachaient les dents au type qui était dedans, pour qu’ils n’entendent pas qu’il gueulait, le type au tambour battait, il tapait le tambour fort, pour qu’ils n’entendent pas. Le type sortait du truc avec la mâchoire dans un mouchoir plein de sang.

Il y avait aussi des langueyeurs. Quand les types achetaient un cochon, ils voulaient savoir s’il était ladre. Alors il y avait des types exprès qui avaient une espèce de bâton, ils foutaient le cochon par terre, ils se faisaient aider, celui qui avait acheté, et ils y passaient... Ils lui sortaient... Entre les mâchoires un bâton et ils lui sortaient la langue et ils la lui nettoyaient avec un morceau de tissu pour voir s’il n’était pas ladre. Pour voir... Alors, s’il était ladre, la vente n’était pas bonne. »

Localisation

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