Joan de La Riba

Collecté en 2002 Sur la Commune de Villefranche-de-Rouergue Voir sur la carte
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Introduction

La seule version de tradition orale locale que nous ayons de "Joan de La Riba" est celle collectée par Christian Bouygues, dans les années 1980, auprès de Jean Bénazet.

Le fils du célèbre écrivain de lenga d’'òc de Villefranche avait remarqué les similitudes de l'’air joué au carillon de la Grand-Glèisa par les non moins célèbres campanièrs, les Boudou père et fils, dits respectivement Lengadòc et Campana, avec l’'air catalan de "Joan de La Griula".

Et pour notre part, nous avions bien sûr noté des correspondances avec le rondèu sauté du “saut du lapin”, "Joan de La Reula" (1).

Nous avions également relevé les similitudes des textes avec ceux publiés par le chanoine Sol pour le Bas-Quercy ou par Prosper Fabre.

Nous avons eu enfin la chance de collecter une version de tradition orale sur le canton de Limogne en 1999.

Nous sommes manifestement en présence d'’un de ces branles très en vogue à la Renaissance et dont dérivent les rondèus, branles, branlons et autres rondas ou farandòlas de nos régions.

L’'origine des paroles serait à mettre en relation avec les tentatives faites par le presicaire igonaud, Jean Etcheverry ou de Chevery, dit lo Bascon, le petit Basque, devenu Joan de La Riba, pour pénétrer dans Villefranche papiste.

Selon les versions, il se déguise en marchand de balajas per presicar, per dançar ou per pintar. L'’allusion au déguisement, aux balais, à la danse et, pourquoi pas, au presic / jutjament donne une allure nettement carnavalesque à cette tradition.

Dans la version de Saint-Antonin, l’'igonaud Joan de La Riba est arrivé avec une carga de saumes (de psaumes) ou de sauma (charge d’une mule).

(1) « O. Gauban dans un ouvrage intitulé Histoire de La Réole raconte que cette chanson populaire était si répandue autrefois que l’'un des membres d’'une grande famille de La Réole, la famille Seguin, ayant acheté une charge de Capitoul à Toulouse, fut accueilli par l’'orchestre du théâtre de cette ville, sur l’'air de "Joan de La Reula". Cela se passait avant la Révolution.

On raconte aussi qu’'en 1814, après la chute de Napoléon, quand l’'armée anglaise remontant d’'Espagne occupa La Réole, le corps de musique d’'un des régiments joua "Joan de La Reula" en entrant dans la ville. » (Extrait de La Gascogne, par Michel Grosclaude)

Son

Transcription

Occitan
Français
« Joan de La Riba es arribat,
Amb una carga,
Amb una carga,
Joan de La Riba es arribat,
Amb una carga de balajas.

E digatz pas : “Qué ne vòl far ?”
Las vòl vendre,
Las vòl vendre.
E digatz pas : “Qué ne vòl far ?”
Las vòl vendre per dintrar. »

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