Feu (fuòc) allumé sous une marmite (ola) suspendue à la crémaillère (carmalh) d'une cheminée (canton), à La Piale de Castanet (82)

Introduction

Feu (fuòc) allumé sous une marmite (ola) suspendue à la crémaillère (carmalh) d'une cheminée (canton), à La Piale de Castanet (82)

Le terme de canton signifie généralement le coin et s’applique aussi bien au coin d’une rue ou à un quartier, qu’au coin du feu. Il prend aussi le sens particulier de banc placé au coin du feu en Rouergue septentrional. Mais, en général, il désigne le foyer avec la cheminée et l’âtre, ainsi que la pièce où ils se trouvent. C’est le lieu où se préparaient et se prenaient les repas en commun et où se déroulaient les veillées (velhadas). Il y avait dans certaines grandes maisons des pays de granit de très belles cheminées en pierre de taille occupant tout un mur avec de grandes niches de part et d’autre. En Ségala (Segalar), le manteau (capa) réalisé en torchis ou en panneaux de châtaignier prenait appui sur des corbeaux de bois (boquets) ou sur une poutre traversant la pièce de part en part. L’étagère percée de trous pour recevoir les fuseaux de chanvre s’appelait lo fusadièr.

Le bois de chauffage (lenha) était le plus souvent abattu et débité pendant l’hiver, après les gros travaux de l’automne (vendanges, labours, semailles…).
Les cheminées étaient vastes et pouvaient accueillir de grosses branches. On allumait le feu avec des fagots (faisses) de genêts, de buissons, de sarments, de branches de frêne (fraisse) ou d’ormeau (olm) dont les feuilles avaient été données aux bêtes. Les rafles de maïs (calucas, calòssas, raflas) et les coquilles de noix étaient également très utiles.

La Piala, de Castanet (82)